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Carnets de voyage. Ici, les récits de nos pérégrinations.

Australie.

Drapeau Australie

Du 29 mai au 22 juin 2013

Austrlie Occidentale, Perth et Fremantle


Perth est la capitale de l'Australie Occidentale, le plus grand des états de la fédération, grand comme quatre fois la France. Il faudrait des mois rien que pour visiter ce seul état. La population de Perth est de 1,6 million et regroupe 80% des habitants de l'état. C'est dire si la densité de la population est faible une fois sorti de la ville et de ses environs immédiats. L'Australie étant une terre d'immigration, cette population est très cosmopolite et il y a des dizaines de nationalités représentées. Perth est une très belle ville entre l'Océan Indien et la Swan River, bien aménagée et dont le centre a conservé des maisons et des façades de style victorien. Si l'économie de la cité et de l'état est prospère et en pleine expansion, on peut aussi voir que cela ne profite pas à tous, il y a beaucoup de laissés pour compte, notamment les aborigènes mais pas seulement, qui traînent leur misère et leur bouteille sous les arcades des rues du centre-ville.


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La Swan Bells Tower symbole de Perth.

Il y a un réseau de transport public par bus qui dessert en boucle le centre ville et qui est gratuit, ce qui est bien commode pour le visiter. Ces bus sont de la dernière génération et fonctionnent au GPL, ce qui limite grandement la pollution. D'emblée, on se rend compte que le niveau de vie n'est pas le même qu'en Asie et la région de Perth est réputée (et mérite amplement sa réputation) pour être la plus chère d'Australie avec celle de Sydney. Il y a de nombreux parcs avec des arbres centenaires aux racines impressionnantes et des gazons dignes des greens les mieux entretenus.
Nous sommes dans un hôtel à l'écart du centre, à Scarborough, au bord de l'Océan Indien. La plage est déserte vu qu'on approche ici de l'hiver et que le temps est très venteux mais ce doit être magnifique en été.


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Scarborough Beach.

On sort de la ville pour une croisière en bateau, descendant la Swan River de Perth jusqu'à la ville portuaire de Fremantle située à l'estuaire du fleuve sur l'Océan Indien. Tout le long de la vingtaine de kilomètres qui séparent Perth de Fremantle, ce ne sont que de superbes villas plantées sur les berges surplombant le fleuve et des marinas de bateaux de plaisance, à fair croire que chaque habitant à un bateau à l'ancre. Pour agrémenter notre voyage, le capitaine ne manque pas de détailler l'historique et surtout le prix en millions de dollars des villas qui défilent de chaque côté de notre bateau.


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Une marina sur la Swan River.

On accoste au port de Fremantle qui est donc un port en eau profonde capable d'accueillir les plus grands navires et qui a des infrastructures ultra modernes. Il y a là plusieurs cargos en cours de chargement et de déchargement, l'activité portuaire ne s'arrêtant jamais. La visite de la ville nous comble car contrairement à Perth, Fremantle n'a pas opté pourr une modernisation passant par des immeubles gratte-ciel de verre et d'acier.


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Fremantle Post Office.

La ville a gardé son cachet de la fin de l'époque victorienne et du tout début du siècle dernier. Il n'y a pas de bâtiments de plus de deux étages et la plupart de ces bâtiments ont gardé leur ancienne fonction, tels le vieux marché et la poste. Le nombre de bateaux de plaisance dans la marina est impressionnant, au point que le manque de place oblige à parquer les bateaux en hauteur sur des racks. Une des curiosités de Fremantle est la possibilité de visiter la prison, aujourd'hui abandonnée, qui fut construite par les bagnards au XIXème siècle et qui fut oopérationnelle jusqu'en 1991. Les façades multicolores des rues de la ville font penser à des décors de cartes postales, et les balcons en fer forgé et les arcades nous rappellent soudain le "French Quarter" à la Nouvelle Orléans. La ville a aussi de grands parcs avec des arbres immenses pour se promener et des kilomètres de plages de sable blanc pour profiter du soleil et de la mer. On se dit qu'il doit faire bon vivre ici. Mais on remonte sur notre bateau pour revenir à Perth au soleil couchant, on prend le train pour Adelaide le lendemain.


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De Perth à Adelaide, Australie du Sud, par l'Indian Pacific


L'Indian Pacific est le train qui relie Perth sur la côte ouest de l'Australie à Sydney sur la côte est, soit un trajet de près de 4100km, deux fois par semaine. On le prend jusqu'à Adelaide sur 2725km, ce qui représente presque les deux-tiers du parcours en deux jours et deux nuits. Pour ce tronçon, on s'offre la classe "Gold" en cabine privéé avec couchettes, repas gastronomiques inclus, boissons à volonté, manque de bol aucun de nous deux ne boit d'alcool. Au diable l'avarice, on ne vit qu'une fois!
L'Indian Pacific n'est pas un train rapide et on a donc le temps de voir défiler les paysages.


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Le bush vu de l'Indian Pacific.

Après les verts pâturages, les troupeaux de bovins et de moutons, les fermes, et les immenses champs de blé au sud-est de Perth, le paysage change rapidement pour devenir désertique. Il y a quelques villes minières sur le parcours, dont Kalgoorlie où le train s'arrête pour se ravitailler en eau et en fuel. C'est ici qu'il y a la plus grande mine d'or à ciel ouvert du monde. On peut en avoir malheureusement qu'un aperçu de nuit avec les engins monstrueux au travail 24h/24h et 365j par an. On repart après cet intermède pour passer la nuit dans le train et se réveiller le lendemain avec le désert plat à l'infini, l'Outback, qu'on va traverser sur des centaines de km. Il n'y a plus que des pierres, des ronces et la terre rouge à perte de vue, avec de temps en temps un arbuste qui émerge. On appelle d'ailleurs cette région "Nullarbor Plain", "la plaine sans arbre". Et bien sûr, pas âme qui vive. On s'arrête encore une fois au milieu de nulle part dans la petite ville de Cook, ville fantôme quasi abandonnée, pour ravitailler le train une fois de plus en eau et en fuel. On est à 1523km de Perth et 1138 km d'Adelaide.
C'est le lendemain matin que le train entre en gare d'Adelaide, capitale de l'Australie du Sud.


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Le General Post Office.

Cette ville présente moins d'intérêt pour nous qui avons été charmés par Perth et Fremantle. Adelaide a gardé en son centre quelques bâtiments imposants de style néoclassique et aussi quelques maisons d'époque victorienne. C'est une ville plate avec de grandes artères rectilignes et des parcs de verdure ainsi qu'un Jardin Botanique qu'affectionnent ses habitants. On y trouve aussi beaucoup d'églises et le cadre du campus de l' Université d'Australie du Sud situé au nord de la ville est remarquable. Comme à Perth et Fremantle, il y a un service de bus gratuit qui dessert le centre-ville et de ce fait la circulation y est fluide. C'est ici qu'a été mis en service le premier bus fonctionnant à l'énergie solaire. Il y a aussi de grands centres commerciaux, un marché couvert et même un quartier Chinatown. Mais on a déjà la tête vers Alice Springs dans le Centre Rouge, le coeur de l'Australie, vers lequel nous allons reprendre le train.


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D'Adelaide à Alice Springs, Territoire du Nord, par le Ghan


Cette fois, plus modestement en classe "Red", nous prenons le Ghan qui relie Adelaide au sud à Darwin au nord, en passant par Alice Springs au centre de l'Australie. Ce nom de Ghan, diminutif d'afghan, vient en hommage aux chameliers afghans embauchés avec leurs dromadaires au XIXème siècle pour la construction du télégraphe et de cette ligne de chemin de fer transcontinental dans l'environnement hostile du bush australien qui n'était pas encore complètement exploré. Le voyage d'Adelaide à Alice Springs dure 25h avec deux arrêts techniques de 30mn pour le ravitaillement en fuel de la loco et en eau pour les wagons passagers. On voit d'abord les paysages verdoyants de l'Australie du Sud, avec d'immenses champs cultivés, des fermes éparses et des pâturages où paissent les moutons mérinos.


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Le Ghan en gare d'Alice Springs.

C'est lorsque le train tire vers le nord à partir de Tarcoola que le paysage change. On est dans le bush avec la terre de couleur ocre et des buissons et arbustes du désert. Ca et là, quelques têtes de bétail éparpillées dans l'immensité de l'Outback. On arrive à Alice Springs, au centre géographique de l'Australie, mais qui peut mieux se définir comme le lieu au milieu de nulle part! La petite ville est en pleine effervescence car il s'y déroule la Finke Desert Race, courses de buggies, de 4X4, de pick-ups et de motos. Des camping-cars convergent de toute l'Australie pour cet evènement qui se déroule sur un long week end (Queen's Birthday le lundi). C'est aussi la base des Flying Doctors, les médecins volants qui soignent les malades dans les coins les plus reculés et isolés du pays. Mais c'est surtout le point de départ pour découvrir les sites mythiques de l'Outback australien.


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Le Centre Rouge, Territoire du Nord


Uluru (Ayers Rock)


Nous voilà partis pour une expédition de trois jours dans l'Outback. Première étape à 445km d'Alice Springs, Uluru en langue aborigène, connu chez nous sous le nom d'Ayers Rock. Ce monolithe vieux de 700 millions d'années est l'endroit le plus sacré pour les aborigènes qui ont récupéré leurs droits sur cette terre. Il est impressionnant de majesté, planté au milieu du désert, visible à des kilomètres à la ronde. On en connait l'image dans le monde entier et on l'identifie à l'Australie. On en fait le tour par une marche aisée de 10,5 km qui nous permet d'en voir toutes les facettes.


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Coucher de soleil sur Uluru (Ayers Rock).

Pour les aborigènes, chaque faille, chaque grotte dans cet immense rocher d'une seule pièce a une signification et une histoire. Le Tjukurpa, la Loi traditionnelle, régit la vie spirituelle, morale, familiale et les relations aux autres des aborigènes. Ne connaissant pas l'écriture, tout se transmet oralement par les anciens via l'art du dessin, de la peinture, des chants, des danses et des cérémonies. Le très beau centre culturel près d'Uluru est très instructif pour la compréhension de la culture des aborigènes et s'efforce de faire connaître les différents aspects de l'art aborigène. Le site d'Uluru est inscrit au Patrimoine Mondial pour la Nature et la Culture. Après le coucher du soleil un peu décevant car le ciel était couvert, nous faisons l'expérience de dormir à la belle étoile, dans nos "swags", des étuis en toile pour nos sacs de couchage et posés à même le sol.


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Kata Tjuta (Les Olgas)


A une trentaine de km d'Uluru, dans le même Parc National, se trouvent Kata Tjuta, les Olgas, un autre monolithe mais qui a été fractionné par la poussée de la plaque tectonique australienne. C'est un ensemble rocheux qui est aussi un territoire sacré pour les aborigènes au même titre qu'Uluru.


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La Vallée des Vents.

Là, c'est un trek de 7,5 km un peu plus dur car il faut grimper pour en explorer les gorges et la célèbre Vallée des Vents, encaissée entre des parois vertigineuses. C'est là, sur un des dômes rocheux, presque à la fin de notre trek, que l'on voit enfin des kangourous dans la nature. Rien que ça nous fait oublier notre fatigue. On reprend la route pour aller à 300 km de là, au Kings Canyon. Le soir, un bon feu de camp alimenté avec le bois mort ramassé dans le bush agrémenté d'un dîner préparé par notre guide nous revigore avant le coucher à l'hôtel du million d'étoiles, le ciel étant cette fois dégagé de nuages.


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Watarrka (Kings Canyon)


Le troisième jour d'expédition commence encore plus durement par la montée avant l'aube sur le bord de Kata Tjuta, le Kings Canyon par des escaliers formés ou taillés dans la roche et sur une hauteur de 300m. On y arrive juste pour le lever du soleil, exténués et le souffle coupé.


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Watarrka (Kings Canyon).

Ensuite, on longe le bord du canyon par un chemin accidenté et des passages étroits, en regardant bien où on met les pieds. Après le franchissement du canyon sur un pont en bois, on descend au fond de la gorge vers le Jardin d'Eden, un ensemble de végétation luxuriante qu'on ne s'attend pas à trouver dans un endroit aussi désertique. La nature sauvage et le décor des parois du canyon nous rappellent les paysages dans les Rocheuses aux Etats- Unis, en moins grandioses. On a pas le temps trop long pour récupérer sur le trajet de retour vers Alice Springs et le lendemain matin les muscles des jambes sont encore endoloris et nous rappellent que nous n'avons plus vingt ans.


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Les MacDonnell Ranges and Gorges


Comme nous devons attendre le Ghan qui ne passe que deux fois par semaine à Alice Springs pour retourner à Adelaide et là-bas reprendre l'Indian Pacific pour Sydney, on reprend une louche de randonnée dans la nature avec cette fois le parc National des MacDonnell Ranges and Gorges comme cible. Ce sont de moyennes montagnes formées il y a 700 millions d'années, et qui depuis ont subi l'érosion par la pluie et le vent. Il y a une flore et une faune très variées dans ces massifs rocheux et ces forêts d'arbres et d'arbustes adaptés au climat aride de cette région.


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MacDonnell Ranges and Gorges.Glen Helen.

Cette chaîne de montagnes s'étend d'est en ouest sur l'Australie centrale et Alice Springs est juste en son milieu. Le relief est très varié et découpé en dômes plissés successifs sur une gande partie de la chaîne. Des rivières, connues pour être les plus anciennes du monde, souvent à sec aujourd'hui, ont creusé au fil du temps des gorges profondes et étroites dans le massif. Une des particularités de ces montagnes est qu'on y trouve la principale source d'ocre utilisée par les aborigènes qui se peignent le corps pour les cérémonies rituelles. Durant ces randonnées dans les Parcs Nationaux, on se rend compte de l'amour des australiens pour la nature. Ils y viennent très souvent et sont équipés pour le camping dans l'Outback, les aménagements pour accueillir le public sont très fonctionnels et très bien entretenus, et ils on le respect de l'environnement et de la préservation du bien de la communauté.
Le dernier jour à Alice Springs, on en profite pour visiter la Station du télégaphe, à l'origine de la fondation de la ville. C'est un musée à ciel ouvert situé à l'extérieur de la ville, avec une présentation très bien faite de la vie des premiers pionniers de cette région inhospitalière d'Australie Centrale, et aussi une introduction à l'histoire du peuple aborigène.
Demain on va reprendre le Ghan pour retourner à Adelaide y attendre le passage de l'Indian Pacific pour Sydney, dernière étape de notre voyage en Australie.


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Retour d'Alice Springs à Adelaide


Le retour par le Ghan en une journée et une nuit se passe sans encombres. On voit de nouveau défiler d'abord les paysages sauvages de l'Outback du Territoire du Nord, puis les immenses étendues de terres cultivées d'Australie du Sud. Ce qui est déroutant, c'est qu'on peut s'endormir cinq heures, avoir parcouru cinq cent kilomètres et voir exactement le même type de paysage au réveil. A Adelaide il faut qu'on attende le passage de l'Indian Pacific pour rejoindre Sydney, sur la côte est. On a donc tout le temps pour flâner dans les rues d'Adelaide. On en profite pour délester nos sacs à dos qui avaient pris de l'embonpoint, en renvoyant en France une douzaine de kilos de vêtements superflus. On prend le bus pour passer une journée à se promener sur les plages en bord de mer à Semaphore, Largs Bay et à Port Adelaide. Le temps est frais mais très lumineux, et il n'y a que quelques promeneurs sur les plages.


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Largs Bay.

A un jet de pierre d'Adelaide, dans des collines verdoyantes, on trouve des propriétés vinicoles que les viticulteurs locaux mettent en valeur avec pour objectif avoué de concurrencer les vins d'Europe, particulèrement français. Après dégustation, on leur souhaite bon courage (surtout Chantal, car moi je ne suis pas connaisseur). Dans les environs, le village de Hahndorf fondé au début du XIXème siècle par des immigrés allemands a gardé des traditions germaniques que beaucoup de visiteurs apprécient, et nous les saucisses pour un déjeuner pantagruélique.


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Koala dégustant des feuilles d'eucalyptus.

Le dernier jour à Adelaide on visite le Parc de Cleland où nous avons l'occasion de voir une large représentation de la faune australienne allant des kangourous aux koalas en passant par les émeus et les wombats dans leur milieu naturel et en liberté. Il y a aussi des oiseaux, des gros lézards et de redoutables serpents heureusement dans des vivariums. Là aussi on constate que ce n'est pas la place qui manque comme souvent dans les parcs animaliers chez nous en Europe, le parc est immense et très bien tenu.
Ce soir on boucle les sacs à dos car demain on reprend l'Indian Pacific pour Sydney, soit un voyage de 24 heures en train.


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Nouvelle Galles du Sud, Sydney


Sur le trajet Adelaide - Sydney, nous avons enfin pu voir des kangourous et des émeus depuis notre train, mais d'un peu trop loin pour les prendre en photo, d'autant que le train roulait assez vite pour rattraper du retard. On a encore pu se rendre compte de l'immensité de ce pays continent à travers les champs cultivés à perte de vue. Le stockage des récoltes en vrac sous des bâches faute de place dans les silos est impressionnant. L'Australie du sud est un grenier à blé de même qu'un grand pourvoyeur de bovins et d'ovins d'élevage, les pâturages paraissant aussi sans limites. On arrive à Sydney et bien sûr nous allons voir tout de suite la baie tant vantée par tous les guides et dépliants. A dire vrai, on n'est pas du tout épatés, c'est peut-être dû au fait que le ciel est couvert et il y a beaucoup de vent, on essuie même plusieurs averses.


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L'Opera House symbole de Sydney.

Finalement, on traverse Harbour Bridge, le"Cintre", à pied, et c'est de là qu'on a la plus belle vue sur la baie et l'incontournable Opera House entre deux timides rayons de soleil. On revient de North Sydney par le ferry en traversant la baie ce qui nous permet d'apprécier l'Opera House et Harbour Bridge sous différents angles. Pour les australiens, Sydney est la ville de tous les superlatifs: la plus grande ville, la plus peuplée, la plus cosmopolite, la plus ancienne, celle où on parle le plus de langues, celle ayant les plus belles plages, etc...


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Vue depuis Royal Botanic Gardens.

C'est vrai qu'en se promenant les jours suivants dans cette ville on remonte dans l'histoire de ce jeune pays à travers les quartiers, les nombreux monuments et bâtiments datant du début de la colonisation de l'Australie il y a à peine deux cent ans. Mais c'est aussi(e) maintenant une ville ultra moderne avec son quartier des affaires de verre et d'acier, sa tour avec vue panoramique qui domine le tout et encore d'immenses et superbes parcs comme le Royal Botanic Gardens qui incitent à la promenade ou au repos.


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Bondi Beach.

La visite de Sydney ne serait pas complète sans avoir vu une des mythiques plages d'Australie. Nous choisissons bien sûr celle de Bondi, la plus renommée, au sud-est de la ville. On prend le métro et un bus pour s'y rendre mais on n'est pas bousculés, on est presque en hiver et en semaine, les fans de surf se font rares. On a du soleil et il n'y a que quelques courageux surfeurs pour jouer avec les rouleaux de l'océan. Les aménagements et la propreté de la plage ne manquent pas de nous étonner, les australiens sont vraiment très soigneux pour tout ce qui concerne leurs loisirs et la nature.
Notre séjour en Australie s'achève, on en retiendra surtout l'aspect près de la nature et les grands espaces. On n'a pas eu l'occasion de côtoyer les aborigènes, les relations avec eux sont difficiles et demandent plus de temps qu'un simple séjour de passage. On répugne à jouer au "bon blanc" donneur de leçon, on constate simplement que l'intégration de cette population dans la société australienne est loin d'être faite et que ce ne sera pas plus facile après l'immigration en masse des asiatiques, essentiellement d'origine chinoise. On a d'ailleurs été surpris d'entendre parler plus le chinois que l'anglais dans les rues des grandes villes comme Adelaide et surtout Sydney.
Une dernière remarque concernant le bilan de notre voyage en Australie: c'est un pays relativement cher pour les voyageurs. Certes on n'a pas voyagé comme des routards mais vu les distances à parcourir, le prix du transport grève le budget et les hôtels ne sont pas bon marché. On ne mange pas non plus à moins de 10$ avec une boisson, même dans un fast food. Le moindre sandwich coûte au moins 8$, oubliés les bons petits repas des restos de rue des pays d'Asie pour moins de 3€. Une bouteille d'eau est à 2,50$ minimum, on doit en boire plusieurs en été. Heureusement, il semble que les jeunes ont l'occasion de travailler dans des emplois temporaires qui leur permettent de payer leur séjour. Au final, on aura dépensé en Australie autant que dans les 5 derniers pays d'Asie visités réunis.
Demain on embarque sur un vol de 16h pour Santiago du Chili, on va passer en Amérique du Sud.


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A suivre dans les carnets Chili